COSTES
Revue de Presse
janvier/avril 1997

"Tous les groupes de rock francais sont la variete de quelqu'un d'autre, sauf Costes"
Philippe Manoeuvre-Rock et folk
  1. Les cacacophonies de Costes
    (Helene Hazera-Liberation-4 avril 1997)
  2. Costes, porno-rock!
    (Dominique Rebellini-Defi-Mars 1997)
  3. Costes, plus underground, qui peut?
    (Helene Hazera-Liberation-Mars 1997)
  4. Costes : vous n'en croirez pas vos yeux!
    (Zaza-D Magazine-Mars 1997)
  5. Costes, son vit, son oeuvre
    (Christian Lancon-Rock et Folk-Janvier 1997)

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LES CACACOPHONIES DE COSTES
(Helene Hazera-Liberation-4 avril 1997)

Trublion hyperproductif (une flopee d'enregistrements en 10 ans) et ambigu, alternant insanites et provoc, le denomme Costes s'exhibe en public et expose son parcours.
Depuis 1986, il a publie 29 cassettes audio, 11 CDs, 22 cassettes video : Costes est le plus prolifique des energumenes "underground", un vrai pro de la provoc. En outre, un public fidele suit ses apparitions en public, entre pochade dadaiste, cri d'Artaud et bizutage. Quatre pantins desarticules vociferent, sur fond d'insanites et de bruits deverses par un playback assourdissant.
Dans un decor frustre de latrines, une madame pipi pourleche des etrons, un faux-vieux au masque de singe hurle a la constipation, un olibrius nu tournicote, une jeune fille manie de grands ciseaux "pour couper le ziz des machos". L'opus s'intitule "l'opera du caca". On est partage entre fou-rire et circonspection (un siege de chiotte graffite d'une etoile de David, un type qui se balade les bras pris dans une croix gammee sur l'air de "caca party nazie heil!"). A la fin, tout le monde est (plus ou moins)content.
Dans la petite bicoque ou il habite, le long du canal Saint-Denis, Costes parle sans se faire prier, le debit accelere. Il est ne en 1954 dans une famille bourgeoise catholique (pere militaire), qu'il decrit comme assez repressive. Ses aventures musicales commencent par la formation d'un groupe, qu'il laisse tomber avec l'apparition des magnetophones multi-pistes, en 1980. Cinq ans plus tard, il distribue gratuitement dans les concerts punks ses cassettes (contenant des diatribes anti-punks!), avec son numero de telephone. Puis il rejoint un circuit de vente et de distribution parallele, a travers lequel une americaine le contacte : Lisa Suckdog. Ensemble ils font des spectacles et des tournees aux USA. "Elle etait forte en business". Il l'epouse mais ne l'a plus vue depuis 1992...
Ses premiers concerts a Paris remontent a 1988, dans une formule qu'il qualifie de "porno-social". Peu a peu, Costes se batit une reputation. Et l'imprevisible arrive : il tombe amoureux, une vraie passion, non partagee, "c'etait ma voisine d'immeuble, je savais tout ce qu'elle faisait". C'est ainsi qu'il croise la route de Kool Shen des NTM. "J'avais emmene cette fille quelques jours chez mes parents. A mon retour, j'ai eu un message menacant sur mon repondeur (Kool Shen sortait avec ma voisine mais je l'ignorais!). Pire, un jour j'entend hurler devant ma porte. Il etait la, deballant sa vie sexuelle sous les fenetres des parents de cette amie et m'insultant. C'est ainsi que j'ai fait le CD "NTMFN" dans lequel j'ai inclus le message que Shen avait laisse sur mon repondeur, en retirant le prenom de la fille".
Costes a intitule un autre de ses CD "Livrez les blanches aux bicots". Des delires apparemment sexo-racistes (avec une photo de lui en train de se faire sodomiser par un mannequin a l'effigie d'un noir). Irrecuperable! Mais quand on lui fait observer le danger, il a une sorte de sourire : " Moi aussi ca me fait bizarre, j'ai interet a trouver une theorie pour le jour ou j'aurai un proces...Deja dans Sade on retrouve le mythe du pauvre qui a une plus grosse queue!" Meme si Costes compte pres d'une cinquantaine de titres sur son catalogue, un site sur le web (http://altern.com/costes), c'est a peine s'il arrive a vivre de sa production. Alors, pour s'en sortir, il pige dans l'architecture (il a un diplome) dans le role du branque plein d'idees. Mais il en concoit une pointe d'amertume : "C'est pas normal d'avoir une telle reputation et de crever de faim!".

COSTES, PORNO-ROCK!
(Dominique Rebellini-Defi-Mars 1997)

Costes est le seul pornorocker de l'hexagone. Ses shows , connus a l'etranger, sont apocalyptiques. C'est du theatre rock, porno, social et destroy! Avis aux amateurs de sensations fortes...
22H. Le show a deja commence. Je m'engouffre parmi la foule compacte, degainant d'une main mon machine-gun a photos, repoussant parfois violemment ceux ou celles qui m'obstruent le passage. D'un coup je suis sur scene, c'est a dire au milieu de l'arene, une zone franche ou la bande a Costes se menage son espace vital par la violence (theatrale). Et pour cause, je me prends Anne Van Der Linden en pleine gueule au sens propre de l'expression. A poil, gluante d'une substance que j'espere au mieux chocolatee, le double feminin de Costes me saute sur le paletot et s'accroche a moi comme une chienne en rut en ralant des mots inintelligibles. Et dire qu'elle est si timide dans le prive! Je m'extrais tant bien que mal de ses bras tentaculaires mais voila qu'une jolie brunette completement folle me rentre dans le chou aussi sec! Elle porte un joli sous-tif noir et une jupette assortie sans rien dessous. Bientot les deux douzelles rejointes par Costes et une autre comparse sement la panique et taillent des breches dans le public venu la, il est vrai, trouver des sensations fortes. Costes c'est du theatre-comedie musicale avec un vrai texte sauvage a l'humour percutant et d'une lucidite extreme. C'est du rock, il y a l'urgence tripale du rock ou la forme est plus importante que le fond. Costes c'est du sexe public au grand jour, avec des bites et des chattes dans toutes les positions de combat. Mais jamais d'actes, l'imagination doit faire le reste. Pour preuve le public plutot jeune se fend la gueule, la ou les professionnels institutionnels (et notamment du sexe!) trouvent que Costes participe a la degradation humaine (un comble!).
Ce soir Arte devait filmer le show. Au dernier moment, sur ordre de la direction, suppression du sujet "Costes", individu juge "non consensuel"... A chaque fois c'est la meme histoire, la meme censure deguisee... Mais Costes a son public. Il auto-produit tout , seul contre tous (meme la Fnac le boycotte!).
Politiquement inkorrekt! Foncez-y, vous en prendrez plein les yeux!

COSTES, PLUS UNDERGROUND, QUI PEUT?
(Helene Hazera-Liberation-Mars 1997)

Le spectacle (la performance?) des Costes est intitule "L'opera du Caca". Costes - plus underground, qui peut? - en est le maitre d'oeuvre. Ca a plus a voir avec la farce ou la pochade que la chanson proprement dit. Dans un decor de cabinet ("le lieu magique et secret") quatre pantins hurlants miment toutes sortes de choses, dont la degueulasserie met en joie l'assistance. Habitues des montagnes russes, noun ne pouvons que vous conseiller les premieres places.

COSTES : VOUS N'EN CROIREZ PAS VOS YEUX!
(Zaza-D Magazine-Mars 1997)

Encore une fois, Costes, l'artiste experimental, le performer, le provocateur, a cree un spectacle sur lequel il est impossible de rester indifferent! N'es-ce pas la le but de tout spectacle? Faire reflechir, faire reagir, interesser, troubler...Plus de 200 personnes s'etaient entassees (le mot est faible) pour assister au nouveau spectacle de Costes "L'Opera du Caca"- Les murs de la salle etaient decores avec les peintures erotiques d'Anne Van Der Linden - Le spectacle, chante en francais, est une sorte de comedie musicale trash-alternative : le Yang de "Chantons sous la pluie", si celle-ci etait le ying. En effet, tout le spectacle de Costes repose sur l'utilisation des liquides et des matieres...et pour cet opera "porno-social", c'est une actrice qui urine debout sur les wcs pendant que Costes, la tete dans la cuvette, continue de chanter sous la pluie doree! Et comme le spectacle est interactif, Costes asperge le public de l'urine recueillie dans ses mains! Interactivite, interactivite, le public est souvent "invite" ("jete" serait un verbe plus juste) sur la scene pour s'ebattre avec les acteurs et actrices. Stop! Ceux et celles d'entre vous qui n'aiment pas participer physiquement n'avaient evidemment pas leur place ce soir la puisque, outre l'urine des actrices, Costes jetait sur les spectateurs du ketchup (cense figurer le sang) et de la creme au chocolat (censee figurer des excrements). Osant briser les tabous, revenant a des traditions ancestrales disparues de nos societes mais encore presentes dans les tribus africaines, Costes a articule tout son spectacle, chansons et mise en scene, autour des excrements! Le resultat? Le public, entre 20 et 30 ans, semblait satisfait par cet opera-punk-trash-experimental-olfactif-sensoriel-interactif. Nous a "D Magazine", on a apprecie certaines scenes mais on a ete fatigues par une sonorisation trop forte, une trop grande repetitivite du theme aborde et des textes peu clairs. Ceci ecrit, il faut avoir vu au moins une fois dans sa vie un spectacle de Costes, vous n'en croirez pas vos yeux (et votre teinturier sera un homme riche!) Costes se produit souvent a Paris et en province, et les dates de ses psectacles sont regulierement annoncees dans la presse culturelle nationale ou locale.

COSTES, SON VIT, SON OEUVRE
(Christian Lancon-Rock et Folk-Janvier 1997)

Voici venu celui que ni Drucker ni la bande FM n'invitent chez eux. Celui qui ravale NTM au rang d'une chorale de premiers communiants et Gogol 1er a celui de joyeux drille pour croisiere du troisieme age. C'est que toute la vie de Costes ne semble tendre que vers un seul but : offrir a chaque jour une ignominie nouvelle.
D'abord on a cru que la platine etait detraquee : comme si un escadron de semi-remorques avait fait irruption a la maison pour y deverser des tombereaux d'immondices sonores. En fait, si detraque il y a, ce serait plutot le mec qui eructe "Corinne j'uriiine" sur trois vagues accords de guitare repetes en boucle et traverses par une succession de bruits heteroclites : chasse d'eau (c'est de circonstance), cris de betes et hurlements humains (ou l'inverse), un degueulis plutot abondant. Le marceau ne dure pas moins de 12 minutes 20 secondes au cours desquelles le leitmotiv urinaire est assene 67 fois : la vessie du brailleur est apparemment derangee elle aussi. Heureusement quelques bribes de couplets viennent rompre la monotonie. C'est parfois bref : "je baaaande" (s'il pisse en meme temps, bonjour les murs), parfois plus etoffe comme ce charmant souvenir d'une promenade en auto : "Bebe debout sur la banquette arriere regarde le vagin de sa mere avec ma bite dedans", ou cet cet autre souvenir nettement moins charmant : "Ya un truc qui m'a mordu, jte dis. Bordel c'est quoi ce machin qui depasse de ta chatte? Mais non c'est pas la ficelle d'un tempax, tu vois bien que c'est la queue d'un rat!"
Un auteur, des oeuvres? Eh oui c'est bien de cela qu'il s'agit et non d'un reality-show produit par Urgence-Psychiatrie. L'auteur en question s'appelle Costes, et des oeuvres, si on en croit son catalogue, il en a deja 70 a son actif - pas 70 chansons, 70 CDs ou cassettes - auxquells il faut ajouter une vingtaine de videos. Le tout "ejacule en moins de dix ans", affirme l'auteur dans une note liminaire, mais qu'on se rassure, s'il a deja "pisse et chie sur a peu pres tout", il promet malgre tout de "continuer a surprendre, quitte a faire un CD entier sur l'art de s'enculer avec des carottes". Qu'on aille surtout pas s'imaginer que l'inspiration de Costes reste confinee dans ses conduits d'evacuation. L'actualite (osons dire l'Histoire) est presente dans plusieurs de ses albums, notamment dans cette "Partouze a Koweit-City" realisee en pleine guerre du Golfe. On notera toutefois que cette oeuvre, pour etre liee a l'actualite la plus brulante, n'en oublie pas pour autan les sujets fetiches de l'auteur, comme en temoignent par exemple les titres "Sadam en cule moi" ou "Rabbi Jacob j'ai un scud dans le cul". "Partouze a Koweit-City", c'est aussi le titre de ce que Costes appelle son "Europa-tour" de 1991 (trois dates a Paris, deux en Belgique et une en Hollande). On ignore si son nouveau spectacle, que nous venons de voir dans un squatt de Bagnolet, connaitra une aussi brillante carriere internationale. Cela s'intitule "Nana, opera porno-social". Sana doute presse par l'urgence de livrer son message, Costes n'a pas pris le temps d'apprendre a jouer d'un instrument. Le public devra se contenter d'un petit radio-cassette crachotant une "musique" proche de celle decrite plus haut. Mais non, on est injuste, Costes joue d'un instrument : sa queue. Il commence a l'exhiber des son entree sur scene, et ne la lachera plus guere de tout le spectacle. Ses deux acolytes, Anne Van Der Linden (par ailleurs son alter-ego graphiste, qui illustre toutes ses pochettes) et M. Propre, ne tardent pas a tomber culotte eux aussi. Toutefois, M. Propre, visibleme,t le plus pudique des trois, conservera son soutien-gorge jusqu'au bout. La question est de savoir si les spectacles de Costes nourissent leurs acteurs. Le public en tout cas peut venir s'y ravitailler, grace aux denrees balancees sur lui tout au long du show. Au menu de ce soir, giclees d'epinards et mou de veau.Costes se montre particulierement genereux avec les psectateurs des premiers rangs. Mais ceux la ont deja du diner car ils amorcent un mouvement de repli. Costes ne parit pas dispose a laisser fuir son public (il s'est donne assez de mal pour l'attirer) : le corps enduit d'epinards, il plonge dans la salle, atterrissant sur un spectateur dont le costume trois-pieces - l'affiche annoncait, rappelons le - un opera - etait jusque la reste miraculeusement intact. Apres s'etre vautre sur le melomane, Costes s'interess a une spectatrice voisine, plus precisement au contenu de sa culotte. "Moi, j'essaye de toucher un maximum de chattes de spectatrices. J'ai le droit puisque je fais de l'art". Costes neglige un autre obstacle qui peut s'averer plus ardu que les prejuges sociaux : l'evantuel petit ami de la fille. Celui de ce soir ne partage visiblement pas les conceptions artistiques de notre tripoteur, et Costes qui ne semble pas gouter les marrons, est contraint d'operer un repli strategique. Trop occupe a eviter les projections de mou de veau, nous n'avons pas tout compris de l'histoire de ce soir. Mais aucun risque d'oublier le tableau final : Costes, plante au milieu d'une scene devastee, un pied pose sur le cadavre sanguinolent de Nana et bramant, queue en main, face a un public que bombarde M. Propre : "j'ai oublie le degout, j'ai oublie la politesse, j'ai oublie la morale". "J'espere qu'il n'oubliera pas de nettoyer la salle", fit derrier nous un occupant du squatt, refugie sous une chaise.
Costes, qui a lui-meme beaucoup vecu en squatt, habite aujourd'hui un petit deux-pieces a Saint-Denis, achete avec l'argent d'un heritage (on se doute que ce n'est pas avec le produit de ses oeuvres). Il vient nous ouvrir torse nu, la poitrine sillonnee de marque rouges. "Rien de grave, rassure-t-il, je tourne en ce moment ma nouvelle video, du SM gore, et j'aime bien me donner a fond". Le tournage se fait chez lui. C'est la qu'ont egalement ete tournees toutes ses videos (dupliquees par ses soins ainsi que les cassettes audio) et enregistres tous ses disques. "Je pond environ trois films et deux cents chansons par an, precise-t-il. Ce qui signifie que je ne sors pratiquement jamais de chez moi. Les voisins se demandent ce que je peux bien branler enferme toute la journee. Beaucoup croient que je fais du traffic de materiel hi-fi, a cause du matos qu'ils apercoivent par le soupirail de ma cave". Il est vrai qu'il y a de quoi etre surpris devant un materiel aussi sophistique meme (et peut-etre surtout) si on connait les disque de Costes. POurquoi donc, alors qu'il est aussi bien equipe, se produit-il sur scene avec un minable radio-cassette? "Mais parce qu'aucun musicien en France ne veut jouer avec moi, s'exclame-t-il. Une fois, a mes debuts, j'ai joue avec un groupe de blacks. Eh bien ils m'ont plante au milieu d'un set parce que je m'etais mis le micro dans le cul. C'est sale qu'ils disaient. Et la vie elle n'est pa sale peut-etre? C'est comme la Fnac. Ils ont vendu mes disques pendant un moment et puis un beau jour - apres qu'un de leurs pontes a eu l'idee d'en ecouter un - ils m'ont renvoye tout mon stock avec un mot tres sec, comme quoi je ne correspondais pas a leur image de marque...Et ca se pretend agitateur!" Costes en est reduit desormais a diffuser lui-meme ses productions, a la sortie des concerts ou par correspondance. Il n'est evidemment pas question de promotion sur les ondes : un animateur de radio-libertaire s'est fait virer pour avoir joue un de ses titres. C'est bizarre, il nous semble bien deja avoir vu sa gueule, et bien sur sa queue, a la tele. "Ouais c'est vrai, reconnait-il, mais bien sur pas chez Drucker ou Sevran...Je n'ai acces qu'aux emissions ouvertes aux mecs zarbis, comme celle d'Ardisson sur Paris-Premiere. Une fois mon pere, qui est colonel en retraite, zappait vers deux heures du matin, et boum, il est tombe sur son fils en train de se branler en gros plan! C'etait une sequence de mon premier film intitule "Dieu seulm me voit" (ou les masturbations de Costes). Et moi qui avait raconte a mes parents que j'etais employe de banque! Je lui ai recommande de moins forcer sur le cognac". Mais nous n'avons pas encore entendu le plus dramatique : "Ne parlons pas des filles. J'arrive, c'est vrai, a en draguer pas mal en leur disant que je suis dans le show-biz. Je les amene chez moi; elles s'imaginent que ce sera un plan baise classique sur une musique sympa, bref tout va bien...jusqu'a l'instant fatidique ou elles lancent : "tu me fais ecouter un de tes disques?". Ca ne rate jamais; des le premier morceau elles se barrent en courant. Il y en a meme qui appellent les flics!". Une au moins lui reste fidele, sa partenaire Anne Van Der Linden. Dans un de leur recent show "Sans queue ni tete", elle lui pisse sur la gueule. Costes salue la performance : "Je lui dis vraiment bravo, parce que ce qu'elle fait c'est pas evident. Le scenario prevoit qu'elle pisse a un moment precis, toujours sur le meme couplet. Elle a du calculer au centilitre pres la quantite de biere a ingurgiter pour avoir envie de pisser au moment voulu. Le pied c'est quand des spectatrices montent a poil sur scene et viennent joindre leur pisse a la sienne".
Nous allions prendre conge, mais Costes nous retient par la manche. "Attends que je te montre mon petit dernier". Il ouvre un carton et sort un CD tout juste sorti des presses. Nous faisons un bond en voyant le titre : "NTMFN". "Laisse moi te raconter. Un jour d'aout dernier, j'entends des coups hyper violents contre ma porte et une voix hysterique qui hurle : "Ou c'est qu'il est ce Costes? On va revenir avec les potes et on va le pietiner ce batard! Ah t'as baise ma meuf? Sale encule de merde, tu m'as refile tes maladies chelous, je vais te pietiner la gueule!, etc...Ca a dure comme ca dix ou quinze minutes. Je regarde par la fenetre et je n'en reviens pas de voir Kool Shen de NTM en personne, la barbiche bien peignee et le portable a la main. Finalement il a saute dans sa Clio Baccarat garee au travers de la rue et est reparti a fond en marche arriere en faisant vrombir son moteur. Tout ca parce que je venais de passer une semaine de vacances avec sa copine ( qui est d'ailleurs une de mes ex). Je me suis aussitot enferme dans ma cave et j'ai pondu les trente titres de mon CD en quinze jours. Entre temps, Kool Shen m'a laisse un message d'insultes sur mon repondeur. Je l'ai integre a un de mes morceaux. J'espere qu'il ne me reclamera pas de droits d'auteurs".

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