COSTES - LE BLUES DU SHOW-BIZ
23-01-04 - publié sur subversiv.com

Je ramasse un libé pourri dans une poubelle du métro et qu’es-ce que je lis ? Les putains de maisons de disques qui pleurent parce qu’elles vendent moins de disques. Ces connards qui chialent parce qu ‘ils ont vendu 480 millions de cds au lieu de 490 millions l’année dernière. Et que les putains de maison de disques pleurent et que Libé pleurer avec elles. Warner qu’il n’a gagné que 480 milliards de dollars (et que Costes qu’il a perdu que 14 euros cinquante !). Comme c’est triste !
Comme je jouis oui ! Ca me fait trop plaisir de voir ces ordures crever. Les maisons de disques ! Les assassins des artistes !
Vous m’avez fait crever, et bien crevez maintenant !

Quand je pense à tout le mal que vous avez fait, enculés ! Vous avez détruit la musique, détruit les artistes, détruit la culture pour tout transformer en boulliie formatée, en machine à faire du fric, en juke-box à vous payer des piscines.
Tout ce fric de merde fait en vendant la musique marketing de merde, n’a servi à rien d’autre qu’à payer des piscines, des caisses et des bites viagra aux mongols du show-biz. La culture cassée et le talent ruiné pour des piscines des caisses et des bites viagra ! Vous êtes vraiment trop nuls les mongols du show-biz ! C’est pas moi qui vais pleurer sur la faillite de votre business de merde. Je m’appelle pas Libé l’ami du show-biz moi, je m’appelle Costes l’ennemi mortel du show-biz!
Quand je pense à tout le mal que vous m’avez fait...

Je me souviens enfant écoutant votre musique de merde. Ces tubes que j’ai repassé mille fois sur le tourne-disque, ces fausses chansons d’amour et ces fausses révolutions, j’ai tout gobé comme un con ! Enfant j’ai cru 100% aux beaux sentiments et aux faux idéaux que vos chanteurs faussaires, faux artiste de merde, débitaient pour la monnaie. Bruel parlait d’amour et j’y croyais et je pleurais. Disco prêchait la fête le corps et je suais sur les rythmes abrutissants. Dylan prêchait la révolution la drogue la mort et j’y croyais, et je m’enfoncais dans la misère en annonnant connement la propagande mortifère des artistes collabos au service du show-bizz qui tue.
Oui, le show biz qui pleure avec Libé sur ses millions en moins est une bande d’assassins des sentiments purs des enfants. Ils exploitent la naïvete, l’ignorance, l’enthousiasme de l’enfant, pour lui vendre les mélodies frelatés et les messages mensongers, fausses révolte des ados encouragées par les sales vieux requins d’universal Warner de merde. Hippies, punks, rappeurs... tous ces enfants exploités enculés pour l’argent. Des peuples entiers culturellementt génocidés et Libé pleure avec les assassins !
Non je ne pleure pas quand je lis dans Libé de merde trouvé dans une poubelle à Carrefour Pleyel (Où sont passés les pianos Pleyel et les Chopin?). Je souhaite la mort du show-biz. Je jouis en lisant dans Libé la faillite des maisons de disques. Faites faillite vite fait, crevez bandes d’enculés, directeurs artistiques et directeurs du marketing et directeurs de consciences; dégagez et laissez les enfants respirer et grandir loin de votre propagande de merde qui tue l’esprit et suce l’argent.
Et tue aussi l’art, le talent.

Car le show-bizz encule les enfants et les grands enfants qui le consoment, mais ils tuent aussi les artistes.
Ah je me souviens rampant avec ma maquette à Polygram Sony et partout subir leur mépris de maffieux, leur ricanements de sadiques, leur arrogance de nouveaux riches! “Costes, ta musique c’est de la merde, invendable, inclassable, trop extrême, nul quoi!” Et je repartais en larmes dans le métro vers mon taudis penser au suicide, gratter besogneusement de nouveaux accords plus en accord avec les exigences des chefs de la maffia de la musique.
Je croyais encore à ma chance mais je n’avais aucune chance, car dans le show-biz il y a un élu et un million de morts. Bruel, Tchao, les minables bien placés, les soumis, les collabos, les potes et les cousins sont millardaires. Et les génis crèvent dans un coin sombre et froid, loin des médias. Trois ou quatre mecs super friqués, super méchants et super malhonnêtes jouent les artistes de service à la télé et quatre millions de musiciens morts, ou au mieux dans le métro à faire la manche avec leur guitare cassée. 1970, 1980, 1990, les vrais artistes crèvent loin de la une de Libé et les faux artistes de merde se pavanent à la télé.

1970, 1980... les maisons de disques tiennent tout. Enregistrement, promotion, diffusion, quatre majors tiennent 90% du marché et la Fnac vend 80% des disques. Le choix est alors simple pour un musicien : se plier aux exigences du show-biz ou crever. Mais l’arrivée du magnétophone multi-pistes pas cher, de la cassette, de l’ordinateur, du cdr et enfin de l’internet et du mp3 vont changer la donne. En dix ans, les artistes asphixiés par les majors qui controlent toute la chaine de production, se libèrent peu à peu di joug du business. Ils enregistrent dans leur home-studio, gravent leurs cds sur leur pc, font la promo sur leur site web et diffusent leur musique dans le monde entier par mp3 sur internet. Et les connards du show-biz, assis sur leur monopole et abrutis par la coke, ne voient pas le coup venir. Ils croient tout tenir et ne voient pas que peu à peu les musiciens indépendants construisent un réseau et une économie parallèle qui va les détruite, et d’un coup plouf, 2003, 15% de disques vendus en moins !
Et c’est le blues du show-biz repris en choeur par Libé et toute la clique. Le show biz crève, c’est la musique qui crève. C’est faux bande d’enculés ! Le show biz crève et la musique ressucite ! Alleluia !
Libé peut pleurer, pas moi. J’ai passé vingt ans dans une cave à résister, et pour moi et des millions d’artistes opprimés, la faillite de la Fnac sera le jour de la Victoire. Jour férié ! J’espère que l’année prochaine tout le show-biz sera dans le métro à faire la manche. Bruel avec avec ta vois cassée et ton talent mort-né, tu feras pas le poids dans le métro face à la maffia des accordéonistes roumains, tu fais une fausse note, ils en font mille justes ! Eh Tchao, révises ta salsa, tu vas pas faire le poids avec tes deux accords minables face au brésilien de Balard-Créteil !
Bon ok, j’aurai pité, je vous jetterai en passant le vieux Libé pourri trouvé dans une poubelle à Carrefour Pleyel. Le Libé qui pleurait sur votre ruine, vous pouvez le bouffer, enculés !

Et en plus, tous ces enculés, trop paniqués de perdre leur piscine, leur caisse et leur bite en viagra, ils accusent les autres de leur faillite évidemment. Et Libé de reprendre docilement le refrain pourri, le blues du show-bizz : “C’est la faute à internet ! C’est la faute des pirates !” Soi disant que si on achète plus leur merde c’est pas parce qu’on en a marre de se faire enculer les oreilles par leur merde, non. Si on achète plus leurs merdes de cds à 20 euros, c’est parce qu’on peut trouver sur internet leurs chansons de merde gratuit. Si ils peuvent plus vendre la connerie c’est à cause de la piraterie ! C’est le show-biz qui l’a dit, c’est Libé qui le dit. Et c’est FAUX.
Evidemment il y a toujours quelques cons pour télécharger du Bruel gratos (ou du Tchao) sur Napster bis. Mais la plupart des gens qui chargent des mp3 sur le net ça fait belle lurette qu’ils écoutent plus du Bruel de merde. Ils écoutent du Costes, du truc , du machin, des millions de chansons differentes faites par des millions d’artistes maudits qui balancent gratuit sur internet leur musique étouffée par le show-bizz de merde.
Ah Warner machin Universal n’a pas voulu signer Costes ! Ah la Fnac refuse de distribuer les disques de Costes ?! Eh ben Costes il balance gratos ses chansons en mp3 sur son site http://costes.org, et un million de chansons de Costes sont téléchargées. Un million de chansons écoutées par un million d’internautes qui n’achèteront pas un million de chansons au show-bizz. Et le show bizz a vendu un million de chansons en moins. Et bientot la faillite pour Warner et la Fnac, youpie !

Libé trouvé dans une poubelle à la station Pleyel reprend le refrain pourri, le blues du show-bizz : “C’est la faute à internet ! C’est la faute aux pirates !”. Non Bruel, non la Sacem, c’est pas la faute aux pirates, c’est la faute à la liberté! Tous les musiciens que vous avez empêchés de s’exprimer dans votre système “une star / 1 milliard de clochards”, tous ces musiciens pauvres et sans moyens de diffusion, se sont jettés sur internet pour se sauver. Sur internet le musicien clochard peut faire son site pour rien. Il balance ses morceaux en mp3, les gens les chargent et les aiment, et ils oublient d’acheter la musique de merde du show-biz de merde. A quoi bon surpayer de la musique de merde alors qu’on peut écouter gratuit de la musique meilleure qui sort des tripes et pas de l’anus.
Un million de musiens indépendants inconnus, chacun piquant à Warner Machin 0,0000001% de part de marché, ca fait accumulé 100 millions de cds ! Cent millions de cds vendus en moins pour la Fanc et Warner.
0,0000001% de part de marché chacun ! Allez les musiciens indépendants, créez en toute liberté ! Diffusez gratuit sur internet et détruisez vite fait le show-bizz de merde qui vous à ruinés, humiliés, désepérés.
Et quand nous en serons à 0,0000002% de part de marché chacun, alors ca sera la fin pour la Fnac et Warner. Ils crèveront, ils feront la manche dans le métro et je leur jetterai en passant méprisant le vieux libé pourri trouvé dans une poubelle qui chantait le blues du show-bizz “C’est la faute à internet ! C’est la faute aux pirates !”, au lieu de dire la vérité : “C’est la faute à internet, oui ! C’est la faute aux artistes, les vrais !”.

Ce que ne vous dit pas Libé : les mp3 les plus téléchargés sur internet ne sont pas des chansons du show-bizz mais des oeuvres d’artistes indépendants. L’oeuvre musicale la plus téléchargée au monde n’est pas une chanson de Bruel mais un morceau de piano d’un vieux pianiste mexicain qui n’a jamais signé de sa vie avec une maison de disques, joue seul chez lui depuis cinquante ans (et c’est son fils chomeur qui fait seul la promo sur les newgroups de la musique à Papa!) Allez poubelle les directeurs artistiques et les directeurs de marketing et les directeurs de consciences ! Papa fait du piano et Fiston fait la promo, et allez vous faire enculer les capitalistes de la culture !
Le blues du show-bizz, c’est pas les pirates, c’est les artistes les vrais. Les artistes les vrais qui concurencent grave le show-biz en diffusant eux-mêmes leurs oeuvres sur le net. C’est la victoire de l’art contre le bizeness, de l’honneteté contre le mensonge, de la passion contre le calcul.
C’est la vengeance des artistes des vrais. C’est le blues du show-biz.